Né en mai 1968, Christophe Girard est diplômé de l'école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. En 2008, il raconte son expérience traumatisante du service militaire dans son œuvre autofictionnelle Pays Kaki 92-08. En 2011, il publie une adaptation de Metropolis de Fritz Lang en s'attachant plus à l'aspect de révolte sociale qu'aux aspects mystiques de l’œuvre originale. Ismahane, série qui évoque le conflit fratricide du Liban est publié de 2010 à 2012. Habitant Lyon et d'une famille ouvrière, Christophe Girard publie entre 2013 et 2014 Le Linceul du Vieux Monde, chronique de la Révolte des Canuts de 1831.
Ensuite il publie a un rythme soutenu Bernarreke, Virginia Hill, Journal D'une Affranchie, L’affaire Zola, Mon Tour 64, Dans La Roue De Raymond, Saint-Trop', L'Homme qui voulait être vieux, Le Matin de Sarajevo et encore l’Or d’El Ouafi dont le comédien Jamel Debbouze a acquis les droits d'adaptation pour le cinéma. En 2023, il s'associe avec le journaliste et écrivain Antoine Vitkine, qui avait déjà traité de ce personnage, pour raconter l'histoire de Mohammed Ben Salmane fils du roi et prince héritier d’Arabie Saoudite dans MBS, l’enfant terrible d’Arabie Saoudite. Ce titre est cité par le The New York Times du comme exemple du boom des bandes-dessinées tirées de faits réels en France. En 2024, avec Pierre-Roland Saint-Dizier (scénario), il publie Je n'ai pas oublié… Histoires de la Shoah par balles, aux éditions du Rocher. C'est l'histoire des massacres des Juifs en Europe de l'Est et la manière dont ces fusillades de masse ont été occultées dans les pays du Pacte de Varsovie. La bande-dessinée a été réalisée en collaboration avec l'association Yahad-In Unum qui entreprend depuis 20 ans de retrouver les sites de cette "Shoah par balles" en interrogeant les derniers témoins, ainsi qu'avec l'Université d'Albi. Dans la foulée, il met en image La liberté dans le sang, une histoire de la scénariste et réalisatrice de film Kudret Gunes racontant l'histoire de Rojin, une fille d'origine kurde vivant à Paris qui incarne à elle seule "tout ce que peuvent subir les femmes dans le contexte des guerres et des dictatures religieuses".
C’est la première participation de Christophe Girard à Delémont’BD.
Jours de présence : VE, SA, DI
