Chaleur et douceur, tels pourraient être les deux mots-clés de la 8ème édition de Delémont’BD. Proposée, comme en 2021, en deux rendez-vous distincts (Les Jardins merveilleux et La Fête), elle a, avec la grâce magique de son invitée d’honneur, Florence Cestac, traversé la pesante chaleur de l’été.
Proposée du 10 juin au 15 août, la deuxième édition du parcours muséal à ciel ouvert, les Jardins merveilleux (riche de 27 expositions extérieures et 3 expositions intérieures, avec un large regard sur l’œuvre de Florence Cestac) a, malgré les orages, les tempêtes et les canicules, tenu bon et réjoui plus de 12'000 visiteurs, dont plus de 120 classes venues de Suisse et de France, ainsi que près de 3'000 touristes germanophones. Il était, pour la première fois, présenté en version bilingue (français/allemand).
Organisé du 17 au 19 juin, sous la canicule (avec un mercure dépassant les 34 degrés !) son chapitre festif a, quant à lui, accueilli 50 autrices et auteurs ainsi que 6’800 visiteurs* autour de plus de 60 rendez-vous. Il a été inauguré sur la scène du flambant neuf Théâtre du Jura, avec une salle quasiment comble et la proclamation, pour la 4ème fois, des Prix Delémont’BD de bande dessinée suisse. Ces prix ont, pour la première fois, couronné des seules créations suisses-alémaniques, à savoir Starkes Ding, (Edition Moderne, prix du meilleur album) de Lika Nüssli et Schattenmutter (Edition Moderne, prix de la meilleure première œuvre) de Stefan Haller.
Les expositions extérieures (présentées dans le cadre des Jardins merveilleux) et les rendez-vous en plein-air (performances, rencontres) ont, en raison de l’écrasante chaleur, réuni un public plutôt maigre. Le programme cinéma ainsi que les performances intérieures (présentées pour la première fois au Théâtre du Jura) ont, à l’inverse, marqué un joli succès. A relever que la performance extérieure de Lika Nüssli restera également un grand moment du festival, de même que les performances dessinées de Guznag, Florence Cestac et Laetitia Coryn, Léonie Bischof et Zelba, Lewis Trondheim, ou Frédéric Pillot. On relèvera également les très belles intimités et singularités de deux concerts, l’un de Guillaume Bianco autour de Brassens (avec la participation dessinée improvisée de Fabrice Erre et Lewis Trondheim) et l’autre de Romain Renard autour de ses chroniques de Melvile.
L’espace jeunesse, placé sous le thème Drôles de bêtes et un visuel imaginé par Adrienne Barman, a pleinement occupé les Jardins du Château. Il a, comme de coutume, été des plus courus. Son programme de performances, organisé dans les garages de la Cure catholique, a vu défiler des grands noms, dont la Grande Trissoue, Florence Cestac.
Les dédicaces ont, quant à elle largement fait le plein. La librairie a, malgré la faible affluence générale, rencontré un grand succès. Ce dernier s’est porté au diapason pour la microédition et les bouquinistes qui, dans la fraicheur des couloirs du Château, ont pu attirer un important public.
*contre une projection minimale de 12'000 visiteurs. La fréquentation a été largement entamée par la canicule
Grande Trissoue : Florence Cestac (France)
Dates : 8ème édition, 10 juin-15 août (parcours muséal), 17-19 juin (La Fête !)
Nbre de visiteurs : 12'000 (Jardins merveilleux) et 6'800 (La Fête)
Lieu d’organisation : Vieille Ville de Delémont
Auteurs accueillis : 50, voir ici
Nbre d’expositions : 30, voir ici
Bénévoles : 160
Comité d’organisation : Romain Migy (président), Félicia Barthe, Aurélie Chételat, Antonella Donadei, Philippe Duvanel, Gaëlle Frossard, Martino Innocenti, Alyssa Juillerat, Dominique Milani, Didier Paupe, Natacha Peterman, David Salvi et Annelaure Seuret.
Direction artistique : Philippe Duvanel
Coordinatrice générale : Aurélie Chételat
Direction scénographique : Alyssa Juillerat
Commissariats d’expositions : Delémont’BD
Equipe scénographique : Yann Delaunay, Pierre Paul Fontainas, Alyssa Juillerat, Eric Meyers, Didier Paupe, David Salvi