Auteur et scénariste de bande dessinée, Hugues Micol étudie à l’École d’Arts Graphiques de Paris avant de devenir illustrateur freelance. Il se tourne ensuite vers la bande dessinée et, en 2000, collabore avec Jean-Louis Capron pour donner naissance à la série western délirante Chiquito La Muerte. Son premier tome, Le Retour de Mananifek, est sélectionné pour l’Alph-Art Coup de Cœur du Festival d’Angoulême 2001.
Explorant des univers dystopiques et satiriques, il publie en 2010 La Planète des Vulves (Requins Marteaux), un récit futuriste où il ne reste plus que des individus masculins. En 2020, il collabore avec Loo Hui Phang pour Black-out, un album remarqué, sélectionné pour le Fauve d’or au Festival d’Angoulême 2021. En 2021, avec Agughia (Dargaud), il dépeint une Corse submergée par des touristes richissimes, grossiers et exigeants.
En 2024 il publie Les Crieurs du Crime (Delcourt) qui s’appuie sur le célèbre fait divers de l’affaire Soleilland, un drame qui a joué un rôle majeur dans le processus d’abolition de la peine de mort. Le 31 janvier 1907, une fillette de 11 ans disparaît. Rapidement, Albert Soleilland reconnaît le crime. L’événement suscite une réaction populaire intense et fait la une de tous les journaux. Cette bande dessinée invite à une réflexion sur le rôle des médias dans la montée du sentiment d’insécurité, notamment dans la société française du début du XXe siècle.
Avec Garigari (Cornélius, 2025), son dernier album, Hugues Micol nous entraîne dans un Japon médiéval peuplé de créatures étranges, où une guerre entre deux clans fait rage. Dans ce récit muet et haletant, on suit l’épopée d’un jeune ninja chargé d’infiltrer le camp adverse. Inspirée de la gravure, Garigari est une œuvre graphique sublime, où la tension dramatique se déploie avec une grande maîtrise visuelle.
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